vendredi 23 février 2018

De HITTON Jean et Anne-Pierre

Voici ce que j'écrivais dans un précédent article:

Parmi les officiers du corps expéditionnaire du comte de Rochambeau, on trouve:
Hiton, Anne Pierre de, sous-lieutenant dans le Régiment Bourbonnais, compagnie Chalvet. Né à Conchez le 31 octobre 1764. Décoré de l'ordre de Saint Louis en 1797, Lieutenant en 1783, Sous Lieutenant en 1779, a démissionné en 1791. Après son séjour en Amérique, il est entré dans l'armée des princes en 1792, dans les ulhans britanniques en 1794 et a terminé Hussard de Rohan en 1795.
Hiton, Jean-Jacques, Chevalier de, Capitaine en second dans le régiment Bourbonnais, compagnie La Brus. Né à Conchez le 18 septembre 1751. Décoré de l'ordre de Saint Louis en 1791, Capitaine en 1780, Lieutenant en 1774 et Sous lieutenant en 1769. Après son séjour en Amérique, il devient lieutenant colonel et émigre en 1792 dans l'armée de Condé. Il décède à Mont-Disse en 1836.
Sources: Liste des 398 officiers du corps expéditionnaire dans le dictionnaire du colonel Bodinier Article "Rochambeau en amérique": http://www.cincinnatidefrance.fr/histoire/169-rochambeau-en-amerique-chronologie-et-raisons-d-un-succes

 Quelques informations supplémentaires sur le régiment de bourbonnais afin de mieux cerner les personnages de Jean DE HITTON et de Anne-Pierre de Hitton dans un périple de leur vie.

Le premier colonel de ce régiment du Philibert marquis de Mérestang, le 6 mars 1597. Les drapeaux d'ordonnance de ce corps étaient composés de deux quartiers violets et de deux quartiers bleu azur. Le drapeau colonel était entièrement blanc.
Ce régiment porta, durant les premières années, successivement les noms de ses colonels. Il prit le nom de Bourbonnais, le 1 février 1673. Sa longue histoire offre une série des plus hauts et des plus vaillants faits d'armes.
Le marquis de Laval (Anne-Alexandre-Marie-Sulpice de Montmorency) prit le commandement de ce régiment le 18 avril 1776, comme mestre de camp ou colonel.
Ses successeurs furent:
Le prince de Broglie (Charles-Louis-Victor) le 1er juillet 1783;
Le baron de POUTET (François-Henri) le 23 novembre 1791;
Le chevalier d'ALANDE DE SALTON (Louis-François-Pierre) le 8 mai 1792.
Le Bourbonnais était en Corse en l'année de la déclaration de l'indépendance américaine. En cette même année, 1776, il quitta cette île. En 1779, après que la guerre eût été déclarée à la France par l'Angleterre, à cause du traité d'amitié avec les Etats-Unis et la reconnaissance de leur indépendance par le gouvernement français, il fut dirigé sur la Bretagne, occupa quelque temps Rennes, passa, au mois de juin, à Brest où il embarqua enfin le 7 avril 1780. Il était le plus ancien des quatre régiments que le comte de Rochambeau conduisait aux Etats-Unis.
Cette petite armée arriva au mois de juillet à Newport et les Américains lui remirent immédiatement la garde de tous les retranchements élevés sur la côte du Rhode-Island contre lesquels le général anglais, Clinton, qui avait dû abandonner ses retranchements l'année précédente, préparait une redoutable expédition. L'arrivée de l'armée française la fit abandonner.
Le Bourbonnais passa l'hiver dans ces quartiers et ce ne fut qu'en juin 1781 que l'armée de Rochambeau fut concentrée et réunie à l'armée américaine. Les deux armées ensemble firent route pour York-Town, dans le sud et sur la baie de la Chesapeak.
Le 21 juiillet, 2500 hommes de l'armée de Rochambeau, les régiments de Bourbonnais et Royal-Deux-Ponts, ainsi qu'un bataillon formé des compagnies d'élite de Soisonnais, commandés par le chevalier de Chastellux, poussèrent une reconnaissance sur Kingsbridge et forcèrent les Anglais à replier tous leurs postes. Les troupes françaises, après une marche remarquable, par une chaleur excessive qui ne put abattre leur ardeur et leur gaîté, arrivèrent le 15 août aux portes de Philadelphie. L'affluence des habitants, quand elles entrèrent dans cette ville après avoir fait une halte pour se parer, fut immense sur leur passage. Les maisons étaient pavoisées aux couleurs des deux nations, et quand les guerriers français défilèrent sous les yeux du Congrès, cette assemblée les honora de son salut fraternel et de ses acclamations. La population entière leur fit fête.
Les troupes françaises ne s'arrêtèrent qu'un jour à Philadelphie. On apprit que la flotte de Grasse venait d'entrer dans la Chesapeak. Elle se rendirent alors vers le fond de la baie où quelques compagnies embarquèrent. Le reste des troupes se dirigea sur Baltimore et de là sur Annapolis, où l'on trouva des bâtiments de transport. Les deux flottilles ayant parcouru la baie entrèrent dans la rivière de James, et les régiments qu'elles avaient à bord se joignirent à ceux que le comte de Grasse avait amenés des Antilles et que le marquis de Saint-Simon commandait. Ce général était à la tête des régiments d'Agénois, de Gatinais (bientôt nommé Royal-Auvergne) et de Tourraine. Le comte de Rochambeau avait avec lui ceux de Bourbonnais, Soissonnais, Saintonge et Royal-Deux-Ponts.
Ces troupes formant un effectif d'environ 7500 hommes, réunis à autant d'Américains, vinrent le 28 septembre former l'investissement d'York-Town. Les Français furent chargés de l'attaque de gauche, et ce fut le Bourbonnais qui ouvrit la tranchée le 7 octobre 1781. Le 15du même mois, il repoussa vigoureusement une sortie, et, le 19, Cornwallis se résigna à capituler. Le régiment occupa aussitôt tous les postes de son attaque et inscrivit sur ses drapeaux une nouvelle victoire.
Les régiments qui étaient venus des Antilles se rembarquèrent le 4 novembre; et, le 14, les quatre régiments de Rochambeau entrèrent en quartiers à Williamsbourg. Ils demeurèrent là pendant la campagne de 1782; au mois de mars 1783, ils se rendirent à Rhode-Island où les attendait la flotte de M. de Vaudreil qui devait les ramener en France. Un des vaisseaux de M. de Vaudreil ayant péri dans une tempête, les Etats-Unis donnèrent un exemple touchant de reconnaissance à la France en faisant cadeau à cette nation du premier vaisseau de guerre qu'ils avaient construit, le seul qu'ils possédassent à cette époque, l'America de 74 canons.
A son arrivée en France, le Bourbonnais fut envoyé à Metz. Ce régiment perdit son ancien nom, en 1791. Il devint alors le 13 régiment d'infanterie; et le 13e régiment d'infanterie actuel, stationné à Nevers, lui fait suite.


Source: les combattants français de la guerre américaine 1778-1783
Listes établies d'après les documents authentiques déposés aux Archives Nationales et aux Archives du Ministère de la Guerre.


Aucun commentaire: