vendredi 28 septembre 2018

Agriculture

L'agriculture fait vivre (en 1891) 564 hab. sur 1000, alors que dans l'ensemble de la France cette proportion atteint seulement 460. Les Basses-Pyrénées sont donc un département agricole.
On trouvera, au chap Géographie agricole,  des indications sur les qualités des terrains des diverses parties du département. Nous rappelons que les division fondamentales du département sont: le Béarn, à l'E., le pays basque, à l'O., et la région des montagnes dans toute la partie méridionale du département.
Nous donnons ci-contre un tableau indiquant la superficie et le rendement des principales cultures en 1896.
Dans la période décennale 1888-97, la production moyenne annuelle du froment fut de 616.979 hectol., celle du méteil, 8.820 hectol., celle du seigle, 12.132 hectol., celle de l'orge, 44.463 hectol., celle de l'avoine, 112.563 hectol. Le maïs était cultivé, en 1897, sur une surface de 72.300 hectol., et la production totale fut de 1.735.000 hectol. valant 15.701.750 fr., soit en moyenne 9 fr. 05 l'hectolitre. Les rendements sont assez bons: 11 hectol. à l'hectare en 1897 pour le froment (moyenne française, 13hl.49); 8hl.80 pour le méteil (moy. fr., 12hl91); 8hl.48 pour le seigle (moy. fr. 11hl68); 8 hectol pour l'avoine (moy. fr., 20hl,10); 24 hectol. pour la maïs (moy. fr., 18hl,31).
Les rendements sont donc inférieurs à la moyenne, excepté pour le maïs, qui est la culture dominante du département. La valeur des récoltes de 1897, était pour les céréales (grain seulement): pour le blé, 8.163.680 fr.: pour la maïs, 15.701.750 fr.; pour l'avoine, 368.668 fr.; pour le seigle, 67.600 fr.; pour l'orge, 276.000fr.;pour les pommes de terre, 1.540.800fr., etc. Pour la production du maïs, les Basses-Pyrénées sont au premier rang des départements français. Le maïs forme la principale nourriture des habitants et sert à faire le pain appelé méture.

Quant à la nature des terrains des Basses-Pyrénées, on y distingue, d'après le cadastre, 147.220 hect. de terres labourables, 74.303 hect. de prés ou d'herbages, 24.420 hect. de vignes, 159.101 hect. de bois, 281.400 hect. de landes, rochers et terrains incultes, 29.717 hect. de superficies diverses, mais ces chiffres ne correspondent plus tout à fait exactement à l'état actuel. Il faut noter la surface considérable occupée par les landes ou touyas.

Pour compléter ces chiffres, il faut tenir compte de 1.891 hect. cultivés en légumes secs, haricots, pois, fèves, féveroles, lentilles, etc., 5.226 hect. cultivés en carottes, navets, choux, etc. Les cultures maraîchères n'ont que peu d'importance, car elles n'occupent pas plus de 500 hect.

La fabrication du cidre est presque insignifiante. En 1897, la récolte du cidre a donné 4.500 hectol. - La vigne a au contraire quelque importance dans toutes les localités qui ne sont pas situées à une altitude trop élevée et qui joignent, à un bonne exposition au soleil, la condition d'être bien protégées contre les vents du N. En 1896, il y avait 17.448 hect. plantés en vigne. Quoique l'année eut été mauvaise pour la France, la récolte fut de 174.951 hectol., d'une valeur de 2.715.785 fr. La moyenne décennale de 1887-96 pour la production vinicole était de 232.563 hectol. Le développement de la viticulture a été menacé par le phylloxera à partir de 1870 environ et pendant plus de vingt ans après cette date. Les crus les plus reconnus sont ceux de Jurançon, Gélos, Saint-Faust, Gan, Portet, Conchez.

Source: La Grande Encyclopédie - Inventaire résonné des Sciences, des Lettres et des Arts - TOME 27 - PARIS - Société Anonyme de la Grande Encyclopédie - 61, rue de Rennes, 61 - Tours - IMprimerie de E. ARRAULT et Cie

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