Ruffiat blanc
C'est proprement le grand cépage du Vic-Bilh (Monpezat, Bétracq, Lasserre, Portet, Conchez, Lembeye, etc.) et presque exclusif dans la région viticole du nord du département et d'Orthez, Bellocq, Salies, Bérenx, etc. ; en mélange à Lagor.
Dans le Jurançonnais, on le trouve mélangé, en proportion variable,
Ruffiat.
avec les Mansencs et le Courbu, dans le sud de la première zone (Lasseube, Aubertin, Lacommande, etc.).
Cultivé en hautains et en espaliers à un ou deux bras, il exige la taille longue, se plaît dans les coteaux argileux, même un peu secs.
Son vin est distingué, à bouquet caractéristique accentué, se rapprochant de celui du madère, nerveux et alcoolique. En bonne année, et en Vic-Bilh, il atteint de 13 à 14° en bonne exposition, tout en conservant du moelleux. Sa teinte ambrée se fonce rapidement à moins qu'on le débourbe de bonne heure.
Vinifié seul, il donne un produit excellent, s'accorde très bien avec les plants blancs de la Gironde et du Jurançonnais. Quelques vignes de Monpezat, de Lembeye (Maleberdolle, Montestruc), de Moncaup, Lasserre, etc., produisent, avec ce mélange, de très grands vins qu'on dénomme ici pacherenc, vins d'échalas, hautains, et que de Mondenard qualifiait « Vins des Dieux ! »
DESCRIPTION
Souche mince et aplatie, sous-écorce couleur lie de vin, bourgeons courts, renflés, non pointus, lanugineux.
Feuilles. Les jeunes feuilles sont glabres supérieurement, duvet mince et blanc, inférieurement nervures vert clair, pétiole légèrement rosé, dents nombreuses, aiguës et assez égales.
Sarments. ? Aoûtement précoce, bois couleur noisette strié, brun violet, aplati à la base, pointillé noir, mérithalles courts, espacés de 4 à 12 centimètres, vrilles rares situées à l'extrémité du sarment, bifurquées.
La feuille entièrement développée et quinquilobée, sinus pétiolaire très large, en lyre et disposé comme celui du Rupestris ; premiers sinus latéraux à peine dessinés ; deuxième sinus latéraux arrondis et évasés, très peu profonds ; dents inégales, pointues, à extrémité fauve ; nervures duveteuses et. saillantes en-dessous; pétiole long de 12 à 15 centimètres, rose violet et large à la base; inséré à angle droit; défeuillaison jaune.
Grappe très ailée, de trois à sept ailes ; très allongée ; poids de 120 à 200 grammes ; pédoncule vert tendre ; jaunit à la maturité.
Grains sphériques, uniformes, peu serrés, ombilic petit, corné, saillant, teinté vert jaune ou jaune doré, souvent brun roux à la maturité; peau épaisse, résistante (d'où lui vient le nom de peau de chien), sauf à maturité complète, dès la première attaque de la pourriture noble ; résiste aux premiers froids, supporte la cueillette tardive.
Source : Statistique agricole de la France – Annexe a l'enquête de 1929
Monographie agricole du département des Basses-Pyrénées - Bnf
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